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UNE FEMME EN SON TONNEAU

ou « LA PROVIDENCE DE DIEU SUR LES JUSTES, EN L’HISTOIRE ADMIRABLE DE SAINT BUDOC, ARCHEVESQUE DE DOL, ET DE LA PRINCESSE AZENOR DE LEON SA MERE, COMTESSE DE TREGUER ET DE GOELO » (A.L.G.) 


SÉQUENCE 3
Dans le Goëlo chez le Comte

Cette réponse ouïe, ils prirent congé d’elle et du Prince son père et s’en retournèrent au Goëlo. Le Comte attendoit leur retour avec impatience ; mais, ayant appris d’eux la résolution de la Princesse, il en fut extrêmement affligé.

Le Comte
Quoi ?!!!!!!!!! Mais je vais les pendre tous par les tripes ! C’est qui, c’est quoi cette donzelle ? Qu’est-ce que quoi elle hésite ?! Qui c’est qui hésite à se marier avec ce qui se fait de mieux de la Frise à la Narbonnaise ? J’t’en foutrais moi des hésitations ! Je vais te lever une armée moi et te me les…

Baron 1
Monseigneur. Si je peux me permettre, je crois que l’affaire est dans le sac. Il suffirait de presque rien pour faire tomber la pucelle dans votre escarcelle.

Le Comte
Hmm ?

Baron 2
Deux trois colifichets pour la fille et le mère… et pour le père, un accord économique basé sur des relations saines et constructives…

Le Comte
Qu’est-ce que tu me chantes ?

Baron 1
Vous savez bien Monseigneur, il faut toujours laisser penser à un Léonard qu’il pourra vous gruger d’une façon ou d’une autre. La guerre, c’est pas leur truc, les affaires, ça les occupe.

(Extrait)
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Le château de Brest remonte à des temps bien anciens, les Romains y ont gâché du mortier et sans doute avant eux, les Osismes. Plusieurs tours jalonnent ses remparts, plus ou moins grosses, plus ou moins anciennes. L’une de ces dernières porte le nom de Tour Azénor. Azénor était la fille du vicomte de Leon, une famille puissante mais sans le sou ( prétendument, n’oublions pas que nous avons à faire à un Léonard, le Léonard étant connu pour avoir une tolérance au seuil de pauvreté un peu compliquée ).

Le destin d’Azénor va croiser celui du Comte du Goelo-Tregor de l’époque, pour son plus grand-malheur car elle va finir par être jetée dans la mer d’Iroise, prisonnière d’un tonneau, dans lequel elle accouchera d’un fils qui deviendra un des plus grands saints de Bretagne, Budoc. Si la tour porte son nom, c’est qu’elle y sera enfermée par son père, en attendant qu’on trouve un tonneau convenant à sa peine. Pour le coup, propriétaire de la dose minimale de souffrance exigée par l’Église, elle aura également droit au statut fort envié de sainte.

Toute cette édifiante histoire est relatée dans le très célèbre «  La vie, gestes, morts et miracles des Saincts de la Bretagne Armorique » écrit par le Frère Albert le Grand, alors à Morlaix, au 17ème siècle. ( en cliquant sur l’image de droite, vous pourrez accéder à cet ouvrage sur le site de la BNF. L’histoire de Budoc et d’Azénor se situe page 617 )

C’est à partir de ce texte dont j’ai pressé le jus que j’ai (ré-)écrit le scénario et les dialogues. Le projet a été filmé dans le cadre d’un projet d’école portant sur le patrimoine de la Région ( il s’agissait de secondes du Lycée Amiral Ronarc’h de Brest). C’est la raison pour laquelle le terme séquence est présent plutôt que celui de scène ou d’acte mais on peut adapter tout ça à sa pratique, case ou planche, ça peut aussi coller.

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